Le plus beau jour de l’année peut-il virer au cauchemar en une fraction de seconde ? Ce jour d’amour, de joie et de célébration cache-t-il en lui la haine et le malheur qui semblent l’accompagner si souvent ? Si vous aviez posé la question à la famille Stormbringer quand il était encore temps, elle vous aurait ri au nez. Noël peut-il amener autre chose que du plaisir ? Bien sûr que non. Depuis que John Stormbringer avait rencontré Sally Pettyfueller et fondé la famille Stormbringer, il y avait de cela 25 ans, chaque Noël avait surpassé le précédent.
Les premières années d’abord, ils se partageaient entre les Pettyfueller et les Stormbringer avec une harmonie parfaite : une année le 24 décembre chez les Pettyfueller, le 25 décembre chez les Stormbringer et l’année suivante, l’inverse. Le fait que les Stormbringer et les Pettyfueller habitent la même ville et pour tout dire le même quartier, facilitait ce découpage, mais qui peut se plaindre que les circonstances le favorisent ? Les quatre premiers Noëls furent des modèles de partage, de communion. Les parents de Sally avaient un don pour recevoir, mettre à l’aise, en bons américains qu’ils étaient. Les parents de John, un peu plus renfermés, rivalisaient d’efforts pour se montrer à la hauteur. Les cadeaux étaient toujours une grande réussite. Grâce à Sally et sa capacité à écouter les autres, à s’intéresser sincèrement à eux et à se mettre en quatre pour les satisfaire. Elle conseillait John pour les cadeaux pour ses parents, aidait ses propres parents pour les cadeaux des Stormbringer. Les seuls cadeaux qu’on aurait pu considérer comme ratés étaient ceux que recevait Sally. Ils se limitaient à des caricatures de présents pour femme au foyer : robot, aspirateur, micro-onde. Une montagne de cadeaux clichés, décevants. Mais Sally, si attentive aux autres, qui faisait tout pour que le cadeau ne soit pas reçu avec un « c’est le geste qui compte », Sally ne considérait que le geste pour les siens.
Le cinquième Noël se passa chez John et Sally, cette dernière venant d’accoucher d’une petite Emily. Emily Stormbringer portait bien son nom tant son arrivée bouscula la vie de ses parents. Une tempête puissante, mais pleine de vie. Emily fut accueillie tel le messie dans sa nouvelle maison. Comme dans beaucoup de famille, la vie se mit à tourner autour du bébé. Les quatre grands-parents, totalement enamourés, se battaient, avec classe et retenue, pour garder la petite Emily.
Le septième Noël aurait représenté le summum du bonheur, célébrant l’arrivée de Mary, s’il n’avait été surpassé par le dixième Noël : John, Sally, Emily, Mary et Jimmy formèrent la famille la plus heureuse qui se conçoit. Grâce à Sally toujours aussi attentive, attentionnée, dévouée malgré la charge de travail que représentaient trois enfants à élever seule. Je dis seule, car pour John, avoir des enfants se limitait à les emmener au cinéma, au base-ball ou au parc d’attractions et plus rarement à prendre sa grosse voix de papa. Sally supportait sans broncher sa condition de quasi-esclave pour une raison simple : elle ne connaissait pas d’autre modèle. La famille Stormbringer nageait dans un bonheur caricatural digne d’un film des années 50.
John Stormbringer lui-même ressemblait à cet Américain moyen blanc à qui tout réussit sans effort et qui a pourtant l’impression qu’il ne doit son succès qu’à son travail. Oubliant sa femme qui lui permettait de se consacrer entièrement à son activité, zappant ses parents qui lui ont prêté l’argent pour monter sa première entreprise. Négligeant ses grands-parents qui lui présentèrent ses meilleurs clients. Diminuant enfin le mérite de ses amis qui, de manière régulière, lui envoyaient amis, collègues. John Stormbringer aimait à dire qu’il s’était fait tout seul à force de travail. De travail oui, notamment celui des autres.
Les douze Noëls suivants furent aussi réussis les uns que les autres. Les enfants grandissaient, les parents vieillissaient et les grands-parents s’éloignaient. Grand Ma Stormbringer partit la première d’un cancer foudroyant, emportant avec elle une petite part de John. Elle fut suivie peu après par Grand Pa Pettyfueller qui, ayant trop fumé, se retrouva, tel le cow-boy Marlboro, six pieds sous terre prématurément. Les Noëls étaient emprunts d’une tristesse et d’une nostalgie qui n’empêchaient jamais la joie de prendre le dessus. Dans ces moments, tout le monde aimait à se répéter que les disparus auraient voulu qu’il en soit ainsi : de la joie, de la joie, de la joie. À la vérité personne n’a jamais su ce qu’un disparu aurait souhaité à part, le plus souvent, ne pas disparaitre, mais l’important était que les Noëls des Stormbringer restaient des moments d’exceptionnelle félicité. À tel point qu’on en parlait dans le quartier. La famille était un modèle, une utopie : tandis qu’Emily était reçue dans les meilleures écoles, Mary avait passé son permis du premier coup et était en tête de sa classe et Jimmy excellait au base-ball.
Chaque année, Noël chez les Stormbringer couronnait une autre année exceptionnelle. Rien ne semblait pouvoir arrêter cette marche vers le plus grand bonheur. Année après année après année. Jusqu’à ce vingt-cinquième Noël, occasion de fêter les 20 ans d’Emily.
Ce Noël promettait d’entrer en compétition avec les meilleurs Noëls de la famille. Tout était réuni : les disparus n’étaient pas oubliés, mais le temps avait patiné la douleur, faisant ressortir les souvenirs les plus chaleureux. Les parents étaient en pleine forme et les enfants à des âges (20, 17 et 15) où ils pouvaient participer activement aux discussions, aux rires, la famille Stormbringer étant épargnée par ces fameuses crises d’adolescence qui semblaient faire rage autour d’eux. Même le départ d’Emily pour Stanford restait un moment à célébrer plutôt qu’à regretter. La maison serait un peu plus vide, mais n’élève-t-on pas les enfants pour les rendre heureux et autonomes ? Sally, que le départ d’Emily affectait le plus, ne voulait pas que sa tristesse rejaillisse sur la famille et arborait son sourire le plus chaleureux, plaisantait avec tout le monde, tout en préparant les plats pour que ce Noël soit historique.
Historique, il le serait dans des proportions que personne n’aurait pu prévoir.
Noël chez les Stormbringer comportait deux traditions en plus de la dinde, des cadeaux : la première était que John Stormbringer se déguisait en père Noël et à 22 heures déposait les cadeaux sous le sapin en faisant de grands bisous à tout le monde. Toute la famille savait qu’il s’agissait de John, même les enfants dès 4 ou 5 ans se rendaient compte que ce gros homme ne pouvait pas réellement être le père Noël : il arrivait beaucoup trop tôt et par la porte. Cela ne coïncidait avec aucun des films, aucune des séries que les enfants avaient pu voir. Tout le monde sait que le père Noël arrive à minuit et par la cheminée. Mais la symbolique de ce moment restait si forte qu’un Noël chez les Stormbringer était inconcevable sans John déguisé en père Noël.
La deuxième tradition propre au Stormbringer était que juste avant de se changer en père Noël, John violait Sally. John se déguisait en père Noël depuis 16 ans exactement. Depuis la naissance de Jimmy. À cette époque, Sally qui venait d’accoucher de Jimmy avait demandé à John d’être un peu plus tendre avec elle. Elle avait employé le mot tendre, car elle ne voulait pas lui révéler que son intimité la faisait horriblement souffrir et que si elle avait autant envie de faire l’amour qu’avant, son corps la trahissait. Elle ne pouvait plus, pour quelques mois du moins, participer à des ébats furieux tant ils la faisaient souffrir. John, donc la capacité d’empathie était limitée, bien qu’il l’attende des autres, accepta pourtant de patienter quelques semaines. Il ne fut pas plus tendre, il ne touchait plus Sally et se masturbait à la place. Jusqu’à ce soir de Noël. Alors qu’il se changeait, il avait demandé à Sally de monter l’aider à enfiler le costume. Il ne pouvait pas le boucler seul. Au moment où Sally était entrée dans la chambre, il s’était jeté sur elle. Le geste était-il prémédité ? Probablement pas cette année. Les 15 suivantes, totalement.
Ce premier Noël, il sauta sur sa femme et, avec une violence qui laissa Sally totalement désemparée, il la jeta sur le lit, baissa sa jupe et son slip d’un seul geste et la pénétra sans aucune douceur. Si le geste n’était, peut-être pas, prémédité, il était violent. John appuyait la tête de sa femme sur l’oreiller pendant qu’il la besognait, preuve qu’il savait être en train de commettre un acte interdit. Il viola Sally, l’humilia et la blessa dans son cœur, mais aussi dans sa chair. Son anatomie qui se remettait si doucement et douloureusement en place ne supporta pas cet assaut brutal et Sally fut ramenée six mois en arrière. Une visite chez un gynécologue aurait surement permis d’aider Sally, mais elle n’était pas femme à consulter pour ce qu’on considérait comme des broutilles. De même qu’elle n’était pas épouse à appeler la police pour dénoncer son mari pour viol. D’autant qu’il lui fallut longtemps pour s’avouer que c’était le mot qui convenait. Trente secondes après avoir fini, John enfila le costume, demanda à sa femme de l’aider. En voyant son visage, John lança, sur le ton de la plaisanterie : « Alors, tu as aimé ? J’ai vu ça dans un film ! ». Sally sourit entre ses larmes et murmura : « Je, le moment n’était peut-être pas bien choisi » et voyant le froncement de sourcil de John, elle se dépêcha d’ajouter « Mais oui, oui, j’ai, enfin, on en reparlera » … De ce jour, chaque Noël, John viola Sally selon le même modus operandi. Elle montait l’aider, chaque année plus anxieuse, stressée, désespérée. On ne divorçait pas chez les Stormbringer, et, l’idée même qu’un mari puisse violer sa femme, n’entrait pas dans le champ des possibles. La première année qui avait suivi le viol, Sally avait vécu dans l’angoisse permanente que John recommence. Mais il n’avait pas recommencé. Il ne l’avait même pas touché. Le deuxième viol avait malgré tout pris Sally par surprise. Trois cent soixante-quatre jours sans la toucher, alors qu’il aurait pu, qu’elle avait même, en bonne caricature d’épouse, tenté de se rapprocher de lui, mais rien. Pourtant, il l’avait encore violé ce jour-là, avec peut-être plus de violence, plus de haine. Pour les 10 ans d’Emily, il la sodomisa et la laissa en sang avant de dire, d’une voix horriblement normale : « chérie aide moi à mettre mon costume, les enfants attendent ». Ce jour-là, ce moment-là, si Sally avait eu un couteau à portée de main, elle aurait vraisemblablement égorgé John Stormbringer comme le porc qu’il était. Mais elle n’avait rien à portée de main et se leva pour aider son mari à fixer son costume de père Noël pour qu’il puisse, comme tous les ans, amener de la joie et du bonheur aux enfants et à toute la famille Stormbringer.
Les années passèrent, identiques, rythmées par ces Noëls que Sally vivait comme une punition divine. Qu’avait-elle fait pour mériter cela ? Toutes les tentatives pour évoquer le sujet avec John s’étaient soldées par une fin de non-recevoir. John grognait, sortait, allait boire un coup avec les potes ou descendait à la cave pour faire un peu de sport. Les Noëls des Stormbringer étaient devenus son pire cauchemar. Sally aurait tenu des années encore si elle n’avait pas vu ce documentaire sur le viol. Ce n’était pourtant pas le premier qu’elle voyait sur le sujet. Il en passait bien trois, quatre par an. Elle ne les regardait pas tous, mais enfin elle y avait déjà été exposée. Mais ce documentaire-là parlait essentiellement des femmes qui refusaient de se considérer comme violées. Trouvant toutes sortes d’excuses à leur violeur. Lorsque Jeannie – le prénom avait été changé– expliqua qu’il lui avait fallu dix ans pour reconnaitre que son mari, qui l’obligeait à lui pratiquer des fellations à toute heure du jour et de la nuit, parfois avec un pistolet sur la tempe, était bel et bien un violeur et que la frontière entre un mari sexuellement perturbé et un prédateur sexuel avait depuis longtemps été franchie, Sally comprit à quel point elle s’était menti. Elle qui avait toujours regardé ces reportages avec une curiosité extérieure, comprit qu’elle n’était pas spectatrice, mais actrice. Et son mari était un violeur. Elle avait vu ce reportage le 15 janvier et s’était jurée que non, cette année, John ne la violerait pas. Elle ferait tout ce qui était nécessaire.
Ce vingt-cinquième Noël chez les Stormbringer s’annonçait grandiose. Vers 21h30, John Stormbringer expliqua qu’il devait passer un coup de fil à un client. Tout le monde autour de la table sourit, leva les yeux au ciel. Tout le monde savait de quoi il retournait, mais les traditions d’abord n’est-ce pas ? John monta et quelques instants plus tard, il appela Sally, car il ne trouvait pas son téléphone. L’excuse changeait tous les ans, mais restait toujours aussi grossière.
En montant, Sally se demanda comment elle avait pu accepter d’aller à l’abattoir toutes ces années. Cette montée de l’escalier, pour aller se faire violer, elle la voyait clairement, s’en souvenait, mais ne réussissait pas à comprendre l’avoir répétée 15 fois de suite. Lorsqu’elle arriva devant la porte de la chambre, elle n’entra pas, mais dit :
– John, recule-toi, que je te vois loin de moi.
– Pardon ? fit John.
Il souriait, goguenard, toujours ce bon vieux John Stormbringer, mais la température de son corps pris bien 2 à 3 degrés.
– Je te dis de te reculer si tu veux que j’entre dans la pièce
Il avança pour la saisir, mais elle avait déjà reculé. Alors il fit ce qu’elle avait demandé, bien décidé à doubler la ration qu’il allait lui administrer. Il se vengerait d’ici quelques instants. Sally entra, ferma la porte derrière elle et alors que John s’apprêtait à se jeter sur elle, Sally brandit le couteau de boucher qu’elle avait amené. John la regarda, s’arrêta. Ce qu’il vit dans ses yeux lui fit comprendre instantanément que le terrain était miné, que Sally n’hésiterait pas à user de son couteau. Il sourit :
– Mais enfin ma chérie, qu’est-ce qui te prend ?
– Tu sais très bien ce qui me prend.
– Mais bien sûr que non, enfin, tu, on a, c’est notre petit moment non ?
– Non, non ce n’est pas notre petit moment, c’est l’horriblement long moment où tu me violes comme le porc que tu es. Et il n’arrivera plus jamais. Tu m’entends ? Plus jamais.
– Mais Sally mon amour, tu aurais dû me dire que tu n’aimais plus ça.
L’air supérieur de John, sa manie de botter en touche, de tourner tout argument en sa faveur lui fit perdre pied. Pas dans le sens où elle allait lui pardonner, bien au contraire. Elle dit ce qu’elle avait prévu de garder pour elle :
– Je n’ai jamais aimé ça, tu le sais aussi bien que moi. Tu me violes depuis quinze ans. Et tout le monde va le savoir, tout le monde va savoir quel monstre tu es.
Bien sûr, Sally n’aurait jamais dû menacer John. Pas de cette manière, pas ce jour-là, pas dans ces conditions-là. Il eut été plus sage d’attendre, ou même de ne pas le menacer et de tout révéler pendant le dessert. La vérité est que Sally ne souhaitait pas détruire sa famille, elle n’avait même aucune intention de dire quoi que ce soit. Et puis, qui la croirait ? Et parmi ceux qui la croiraient, combien y verraient un viol ? Sally, depuis la révélation, avait tourné ça dans tous les sens. Elle ne pouvait rien dire à personne. Tout ce qu’elle voulait, c’est que les viols s’arrêtent. Elle entendait déjà les commentaires « Oh ! Allez, un viol par an, c‘est pas la mort », elle pouvait deviner le regard de ses enfants qui lui reprocheraient, à elle, d’avoir brisé leur famille.
John Stormbringer reçut la menace en pleine face. Quoi ? Sa femme, sa bien-aimée femme, qu’il avait toujours fait passer en premier, à qui il avait offert toutes les dernières innovations pour faciliter son travail, qu’il aimait sincèrement bien qu’il ne sache pas vraiment le sens de ce terme, cette femme le menaçait : d’un couteau d’abord. Un couteau, sa femme brandissait un couteau et le menaçait. Et pire encore, elle voulait briser sa vie, tout ce qu’il avait construit de ses propres mains, avec son travail, elle voulait le lui enlever. À cet instant précis, John Stormbringer perdit un peu le sens des réalités. On pourrait presque dire qu’il devint fou si ce mot avait encore un sens. Comme celui qui va mourir voit sa vie défiler devant ses yeux, John, condamné, se représenta son avenir de banni, paria, en prison ou ailleurs. Il regarda sa femme et, souriant, de ce bon vieux sourire chaleureux à la John Stormbringer, il dit à sa femme :
– Tu as raison ma chérie. Je te dois des excuses. Ça ne se reproduira plus.
Sally aurait voulu se jeter dans ses bras, lui dire à quel point cette simple phrase « Je te dois des excuses » lui faisait du bien et à quel point elle était prête à pardonner. Elle ne le fit pas pour punir un petit peu John et parce qu’il était impardonnable. Il passerait une nuit de doute. Qu’est-ce que c’était en comparaison de ses vingt années d’angoisses ? Mais c’est le cœur léger qu’elle l’aida à enfiler son costume de père Noël.
C’est avec la certitude que ce Noël serait vraiment exceptionnel qu’elle redescendit au salon et fit un signe de connivence à toute la famille pour signifier que « le père Noël arrivait ».
Pendant ce temps, John, comme tous les ans, passa par la cave pour prendre le sac de cadeaux. Mais au lieu du sac, John s’empara d’une hache. Il la soupesa, joua avec, en estima le tranchant et, satisfait, sorti. Lorsqu’il frappa à la porte, toute la famille Stormbringer s’anima : « Oh, mais, qui cela peut-il bien être à cette heure-là » ? Sally, comme tous les ans, alla ouvrir le cœur presque léger. C’est à l’homme que j’ai aimé que je vais ouvrir, pas au monstre voulait-elle croire. L’homme que Sally avait aimé lui envoya un coup de hache si violent, si bien ajusté, que sa tête se détacha de son tronc ce qui, les spécialistes le diront, est assez rare. Il y a toujours un morceau d’os qui reste attaché.
Lorsque la tête de Sally frappa le sol, les trois enfants Stormbringer, papa Stormbringer et maman Pettyfueller en étaient encore à la célébration, à crier, mais de plaisir. John, qui avait compté sur cette incompréhension, sur ces quelques secondes, avançait vers la table et d’un geste terrible, faucha ses trois enfants. Le crâne de Jimmy vola en éclat, la hache vint se planter dans la tête d’Emily qui heurta avec une violence terrible la tête de Mary. John dû forcer pour ôter la hache d’Emily, emportant quelques morceaux de cerveau. John reporta son attention sur les ancêtres. Son père ne se sauverait pas. Son père ne pourrait survivre à cette scène, aussi il se tourna vers maman Pettyfueller et lui asséna un nouveau coup de bas en haut qui fendit son crâne en deux. Il força encore pour ôter la hache et d’un geste presque négligent, il faucha son père. Il lui restait un dernier geste à effectuer : terminer Mary qui, inconsciente, n’allait pas tarder à se réveiller. Il la regarda, et presque sans y penser abattit la hache sur son cou. Une fois, deux fois, trois fois.
Un voisin qui pensait avoir entendu un bruit finit par appeler la police. Sans trop savoir pourquoi, mais « La porte d’entrée est ouverte et ils ne la laissent jamais ouverte ». Lorsque la police arriva, police locale qui connaissait bien les Stormbringer, elle s’attendait à tout sauf à trouver John Stormbringer sur le canapé, couvert de sang, mais souriant, avec les têtes de tous les membres de sa famille posées à côté de lui.
« Joyeux Noël ohohoh » !
1 Comment for “Déguisé en Père Noël …”
Le goût de la vie | Céline Saint-Charle
says:[…] Un double mot de la fin si c’est possible : un big up à l’Indé Panda qui fait un travail vraiment génial et qui m’a permis par exemple de découvrir ta nouvelle « Un minimum d’humanité », bien noire aussi. Même s’ils ont eu le mauvais gout de refuser cette nouvelle chef d’oeuvresque qu’est « Déguisé en père Noel… » 😊 […]